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Born to resist
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24 avril 2011

Haut-le-coeur

calimero_zombicolofenx

Source : Caliméro Zombie de Manu2.09

        Il y a des jours comme celui là où l'on ne se sent pas vraiment bien dans ses baskets. Au fur et à mesure que mes besoins matériels trouvent enfin satisfaction je sens mes vieux démons resurgir. Je n'aime pas le printemps encore et toujours. La saison de l'amouuuuuuuur lorsque t'es tout seul et que tu ne vois rien bouger autour de ton petit cœur flétri c'est long, très long. Il y a des moments comme ça où l'on se persuade que le problème vient de soit. J'ai les boules. Ce pauvre Atos que j'ai pris soin de réconforter après sa séparation, il y a moins de trois semaines, a déjà une dizaine de pétasses (Word me propose "pétales" en correction, j'adore cette mélancolie informatique. Terminator sera un poète) à ses pieds, à ses pieds ? Non, plutôt  à genoux devant lui pour le prier de les laisser lui pomper le dard. Le pire c'est que c'est à peine exagéré et lui qui souhaitait faire une longue pause n'a rien trouvé de mieux à faire que de se taper une de ses collègues. Il avait peur de me le dire, craignait ma réaction empreinte de frustration. Il avait tort, il avait raison. C'est un Ami, je ne peux pas lui en vouloir pour ça,  ce serait idiot. Je lui en aurai voulu de ne pas me l'avoir dit. J'avoue toutefois ma jalousie. Ce n'est peut-être pas les occasions qui m'ont manqué mais j'ai tout fait pour que toutes foirent. Ce n'est pourtant pas un queutar, c'est peut-être même le gars le plus mielleux et romantique que je connaisse mais en dehors de ça, je ne nous trouve pas si différents. Je ne comprends pas. Un an et demi de célibat et d'abstinence, ça c'est long. L'entendre dire que trois semaines ça l'était me donne envie de me jeter par la fenêtre mais le troisième étage ce n'est pas assez haut. Ce n'est pas en devenant tétraplégique que je trouverais de quoi me sustenter et les infirmières non-merci, j'ai déjà donné. Ajoutons à cela dans la même soirée l'annonce du casage de l'un de nos cas les plus désespéré, des nouvelles de l'autre blondasse qui essaie de revenir dans nos vies en insistant bien que tout va bien pour elle et qu'elle est toujours avec cette tête à claque suffisante avec qui elle m'avait cocufié (je vais le surveiller de près ce dossier puant, on s'est passé d'elle pendant 4 ans c'est pas pour la voir revenir nous polluer maintenant) et j'ai dut discuter et rassuré l'ex d'Atos au bord de la dépression (le comble!). Sans compter que j'ai l'impression que mon esprit s'est engagé dans une nouvelle impasse en flashant sur cette jolie collègue qui ne me prête pas le moindre intérêt. La confiance gagnée s'étiole.  Mon meilleur ami tire son coup "sans le vouloir" quelques jours après une séparation difficile, ma sœur se trouve un nouveau Jules enceinte jusqu'aux dents, j'en passe et des meilleurs... Un coup de grisou, une lame de solitude en plein cœur. Je suis un chandelier à moi tout seul, celui de La Belle et la Bête, chantant et dansant avec un sourir bright, à la différence près que je ne me tape pas la bonne. "Ne te sous-estime pas" m'a dit une amie hier soir. Je ne fais qu'énumérer des faits.

                                 Trop sérieux dans mon travail où je n'affiche, il est vrai, pas toujours un visage des plus chaleureux et pas assez avec mes amis pour qui je suis devenu le pitre en chef. Il paraît que les comiques cachent leurs blessures derrière leur humour, c'est mon cas. Mes blagues ne font rire que les autres, elles ne sont qu'autant de larmes que je retiens en moi. Ce mal est instigué au plus profond de mon être. Ne pourra-t-on jamais l'extraire? Cette semaine des copains m'ont demandé, après un étrange désistement, d'être un de leur témoin à leur mariage. Je suis ravi et effrayé de cette proposition. Que ce soit en privé ou au travail on semble me faire confiance et "m'offrir" des responsabilités pour une raison qui m'échappe. Une chose qui me fait encore dire que je ne suis pas transparent, car si apparemment je ne passionne pas, je parais solide aux yeux des autres alors que je me sens effroyablement fragile. Le "paraître".  Être intérieurement hypersensible et extérieurement d'une sociabilité glaciale avec l'étranger n'est pas le cocktail le plus détonnant pour se faire de nouveaux amis et pourtant je les sais nombreux. Je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi ils le sont autant. Enfin, peut-être que je connais cette réponse, que je ne me l'autorise pas par excès d'une humilité indécente. J'ai envie de l'entendre, qu'on me la dise de vive voix.

                                 Fin d'un article en mode Caliméro, voilà ce que j'entends le plus souvent autour de moi : "Tu te plains pour rien" et pourtant je ne l'ouvre pas tant que ça. Cette mélancolie naturelle ne colle pas avec l'image que l'on voudrait de moi. Evacuation terminée, on peut refermer les écoutilles.

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Commentaires
D
Mon dernier post en date devrait te remonter le moral ! ^^
O
Certains connaissent ce décalage dont tu parles, entre ce que les autres voient/comprennent de nous, ce que l'on croit comprendre de nous-mêmes, ce que l'on est vraiment. Dur de trouver le juste milieu, de s'approcher au plus près, d'être objectif. Tu sembles inspirer confiance mais n'avoir pas confiance en toi. <br /> <br /> Autre chose, rapport à l'article précédent mais aussi à celui-ci : utilise ta maladresse, c'est quelque chose qui peut toucher certaines et puis c'est important si ça fait partie de toi. Si elle ouvre un peu la porte, qu'elle prend un peu la suite, ce sera alors plus facile de te détendre,de la faire rire comme tu sais si bien le faire en groupe.<br /> <br /> Courage !
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