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Born to resist
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5 novembre 2013

Sans laisser de traces

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Kevin Kline, Glenn Close, William Hurt, Tom Berenger, Mary Kay Place, Jeff Goldblum & JoBeth Williams dans Les Copains d'abord (1983) de Lawrence Kasdan

    Il y a un mois je suis descendu en Charente Maritime à l’occasion des 30 ans de Vince. J’ai fais le trajet en voiture accompagné d’Adam et de son beau-frère Will.
    Quand on était petit, Vince c’était le mec sur lequel personne n’aurait parié un kopek. Encore moins durant notre adolescence où il passait son temps à fumer des pétards dans le  garage de ses parents. On l’aidait pas mal dans cette activité ceci dit. Aujourd’hui il est marié, heureux en ménage, a deux beaux enfants et est propriétaire d’une maison avec un  immense jardin. Je ne sais pas ce qui lui a été le plus salvateur : son passage dans l’armée qui lui a permit de voir du pays (Cap Vert, Sénégal, Guyane…) ou d’avoir trouver la femme qui lui fallait, apportant l’équilibre qui manquait dans sa vie. Petits, nous n’étions pas particulièrement proches, notre amitié s’est construite sur le tard et pourtant j’ai été témoin à son mariage. Une belle preuve de confiance.
    Depuis ce dernier évènement il y a deux ans, lui et sa petite famille ont déménagé en Charente pour y trouver une meilleure qualité de vie, loin de la cohue francilienne. Entre le béton, la promiscuité et la campagne, au même prix... le choix est vite fait. Ce départ a déclenché l’implosion de notre petite bande d’amis d’enfance. Alors que l’on se voyait tous les week-ends, désormais nous ne nous voyons plus. Pourtant nous habitons près les uns des autres. Il aura fallut attendre cet anniversaire pour en revoir certains.
    La fête est belle mais le constat amer. Ceux qui ne stagnent pas dans leur vie, continuent de dériver. Je me suis demandé une fois de plus, ce que je faisais de mon temps lorsqu’on m’a mit le petit dernier dans les bras.
    J’aime bien Vince. J’aime cette gentillesse, cette simplicité, son art de l’insouciance qui fait que rien n’a d’importance. C’est sans doute ça la clé du bonheur.
    Le temps d’un week-end on a retrouvé notre complicité de groupe et les blagues potaches qui vont avec. Comme par exemple emballer entièrement de cellophane une tente et une voiture. On s’est dit qu’on était cons. Qu’il fallait reprendre nos habitudes,  de se revoir plus souvent. On est rentré et depuis nos vies ont repris leur cours loin de cette parenthèse. Je n’ai toujours aucune nouvelles, je n’en ai pas donné non plus.

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