Le premier jour du reste de ta vie sera pour demain

Jacques Gamblin, Zabou Breitman & Marc-André Grondin dans Le Premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon

  Adieu le come-back de NTM ; bonjour les vacances. J'ai laissé tomber pour ma place. Ca me servira de leçon. J'ai eu plus de quatre mois pour la retirer tranquillement. Ca m'apprendra à ne plus tout remettre au lendemain. Il est temps de se secouer. Les réinscriptions pour la fac sont pour bientôt. La rentrée a lieu le 13 octobre. Oui, vous pouvez le dire : on ne fout rien dans les universités françaises. Le Premier jour du reste de ta vie m'a retourné la tête. Ce film ne payait pourtant pas de mine a priori mais il m'a parlé en profondeur. J'ai tendance à m'attarder et à bloquer sur des choses qui n'ont que peu d'importance afin de me cacher. On a tous peur ; j'ai peur. Peur de décevoir, peur de ne pas être à la hauteur et on ne l'est jamais assez. On se complique la vie bêtement, et moi parfois plus que les autres. Je me retiens. Je ne fais pas certaines choses. Je n'ose pas dire toujours ce que je devrais. J'ai peur de me planter, de déplaire. Inconsciemment je préfère rester dans l'inactivité que d'échouer. C'est bien connu : il n'y a que ceux qui ne font rien, qui ne font pas d'erreurs. Complexe d'infériorité : pour moi se planter équivaut à se ridiculiser. En écrivant ces mots je ne reconnais que trop que c'est cette réflexion qui est ridicule. J'ai du mal à croire en moi. A tel point que les compliments que je peux recevoir sur mes soits disants talents ou aptitudes sonnent toujours faux ou ironiques à mes oreilles, même lorsqu'ils proviennent de la bouche la plus sincère. Je n'y crois pas, je suis comme ça. Je ne fais jamais assez bien à mon gout et pourtant je ne suis pas un perfectionniste. Le moindre petit mot ou regard de travers, la moindre petite critique devient un coup de couteau en plein coeur. Avec le temps et les épreuves j'ai réussi à me foutre de pas mal de choses.

       Mais il est temps de cesser d'être un fantôme et de hanter ma propre vie. Les choses vont bouger, j'espère grâce à moi et non plus par la force des choses. J'ai une rage enfermée à l'intérieur de moi qui ne cesse de croitre et de me torturer. Je ne désire qu'une chose : réussir à l'extérioriser et à m'en servir comme une énergie positive et productive. Rien n'est facile. Il va falloir s'y atteler. Le jeu en vaut la chandelle. Je pense avoir, cette fois ci, la bonne personne à mes cotés pour y arriver. "Aime comme si tu n'avais jamais souffert..." souvent plus facile à dire qu'à faire pourtant j'ai l'agréable impression d'enfin y parvenir. Tout me parait incroyablement simple de ce coté là, et ça n'a pas été souvent le cas.

      Programme à venir : demain noces d'or de mes grands-parents maternels. Ensuite anniversaire d'Aramis. Lundi dentiste et départ pour un ressourcement complet. Mes premières vraies vacances en amoureux depuis... un sacré bout de temps. Une semaine en tête à tête au centre parc (in english dans le texte) suivi, pour ma part, d'un week-end en Beaujolai pour de trop courtes vendanges. Une fois de retour, ce sera à nouveau le ballet infernal : recherche de taf, de stage, études, écriture et travaux entre ma salle de bain à refaire et mon lit que j'ai cassé (no coment -_-'). J'ai une folle envie de faire un film, même un court vite fait. Ca me démange, ça me triture, ça me turlupine, ça m'obsède. Il y a des obsessions plus saines que d'autres. L'imagination est de nouveau au rendez-vous. J'ai envie de vivre pleinement et à bien y réfléchir... rien ne m'en empêche.

Comments

[Mademoisaile]

Je me reconnais aussi. J'ai souvent [toujours ?] peur de rater et/ou de mal faire. Je fais toujours semblant de bien accepter la critique, alors qu'au fond ça me tue. Tous pareils !

[zofia]

Ah toi aussi t'as cassé ton lit... ^^
Perso, je flippe à mort aussi, peur de faire les mauvais choix, mauvaise direction et tout ça...

[Aiollywood]

Ouh que je me reconnais dans ce premier paragraphe. Ces lignes là, à moi aussi, me vont directement au coeur.
On se dit qu'avec le temps ça diminue... Tu parles.