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Born to resist
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6 octobre 2007

Déballage de cartons #1

    Je me souviens…

    Je me souviens de la première fois où j’ai entendu parler de toi. C’était vague. C’était flou. Une copine de fac de Mélou. Atos vous avait chaperonné pour une sortie en boite entre filles. Ils avaient semble-t-il commencé à aiguiller les wagons.
   
    Je me souviens de la première fois où je t’ai rencontré. C’était lors de cette soirée pour le passage à l’an 2006 chez Damien. Je ne savais pas à quoi tu ressemblais et puis vous êtes rentrées dans ma vie ce soir, toi et Aude. Au premier regard je ne t’ai rien trouvé de spécial, j’avais même été un peu déçu. Tu étais semble-t-il timide et l’on ne se connaissait pas. J’ai par contre senti quelque chose : ce ne serait pas la dernière fois que l’on se verrait. Comme toutes les choses qui s’offrent à moi, j’ai commencé par te fuir et être distant ne sachant pas ce que je pourrais bien te dire et ignorant aussi jusqu’où cette jolie bande de manipulateurs avaient fait leur travail d’entremetteurs de ton coté. Que savais-tu de moi ? La soirée est passé, elle fut excellente. La fête battait son plein. Je n’ai pas trop bu ce soir là mais je me souviens d’une fiesta d’enfer. Tu t’es lâchés, beaucoup plus que moi. J’ai vite compris que tu savais très bien danser au contraire de moi mais je ne me souciais pas de ça à cette époque. J’ai commencé à te voir sous un autre angle sans pour autant t’aborder franchement. Je suis comme ça, je garde mes mystères, récemment on m’a dit que cela faisait une partie de mon charme. Je m’en passerais bien. Les heures ont passé, tout le monde s’est écroulé petit à petit sauf moi comme d’habitude à cette soirée de nouvel an. Je ne peux jamais dormir ce soir là. La fête a toujours une minute de tristesse lorsque je me souviens à Lumière. Pendant que tous le monde commençait à somnoler, je me suis mis aux commandes de l’ordinateur, j’ai passé de la musique plus calme et je me suis mis à jouer au Solitaire. Tu es venu t’asseoir à coté de moi pour regarder la partie. On a commencé à discuté, je crois que c’est moi qui ai entamé. Je forçais ma nature. Je sortais alors la façade du mec qui assure, celle des grands jours. Mais la discussion fut courte, je n’avais plus de voix… toutefois assez pour commencer à faire connaissance. Il pleuvait des cordes ce matin là. Aude voulait rentrer chez elle, vous êtes partie me retrouvant pour ainsi dire seul éveillé j’ai décidé d’en faire autant et de vous emboîter le pas. Je voulais te demander ton numéro, ton MSN, n’importe quoi… je ne l’ai pas fais. Je suis monté dans ma voiture vous dans la votre. Face à face. En repartant en trombe j’ai croisé ton regard. Drôle de soirée, il m’arrivait ce que j’attendais depuis des mois sinon des années : une vraie rencontre.

    Je me souviens des premiers mots que l’on s’est vraiment échangés… c’était sur internet. Je discutais avec KK dans le but secret de lui soutirer un moyen de te contacter sans que ça n’ai l’air suspect. Je me sentais vraiment idiot de ne pas avoir franchit le pas. Et puis, au moment de lui demander c’est elle qui m’a donné ton contact en m’assurant que tu voulais absolument me parler. L’histoire de ma vie, les choses se produisent d’elle même avant que je n’ai à le demander… ce qui est absolument affreux car cela m’a dépourvu d’une chose pourtant essentiel à la survit : le courage d’aller de l’avant. Je me souvient de ces premiers mots qui partaient d’une vanne. Je me souviens des discutions que l’on pouvait avoir alors jusqu’au bout de la nuit. On a apprit à se découvrir comme ça. Peut-être un peu trop. Peut-être un peu trop tôt. Cela à duré plus de deux semaines. Peu importait les cours, l’heure tardive et les lendemains. On ne se quittait seulement que lorsqu’on ne voyait plus assez clair pour savoir ce qu’on tapait sur le clavier. Et puis ce fut mon anniversaire et je décidais pour la première fois depuis longtemps de le fêter dignement. Je t’ai donc proposé de venir à la fête Aude et toi. Evidemment tu as accepté. Comme tu habitais loin et que tu venais juste d’avoir ton permis de conduire tu dormirais sur place et tu viendrais avant qu’il fasse nuit. Comme tu ne connaissais pas la route tu es arrivé très en avance.

    Je me souviens de cette première journée. J’étais en plein dans les préparatifs, il était environs 16h et je ne t’attendais vraiment pas si tôt. Tu as croisé mes parents que je venais tout juste de réussir à mettre à la porte. Je me souviens du regard interrogateur et rempli de malice de ma mère «c’est qui ? ». Juste une copine lui assurais-je. Tu as demandé un verre d’eau que je t’ai servi, le premier d’une longue lignée. On n’était pas vraiment à l’aise. C’était la seconde fois que l’on se voyait réellement et on a beau discuter des heures avec quelqu’un sur internet tout n’est pas si facile lorsqu’il n’y a plus la barrière protectrice et desinhibitrice de l’écran. J’ai dut partir chez Nico chercher du matos en deux aller-retour à 8Km de là. Tu m’as accompagné. Dans la voiture on n’a écouté que la radio. J’étais tellement nerveux qu’il m’arrivait de me planter dans mes vitesses. J’avais l’impression d’être redevenu un collégien. J’avais de quoi m’occuper, les préparatifs me faisaient courir aux quatre coins de la maison. C’était mon jour : mon 21ème anniversaire le jour même du 21 janvier 2006, c’était mon année. Ca a été comme ça jusqu’à l’arrivée des premiers invités, des fidèles parmi les fidèles : Nico pour finir d’installer, Franck qui n’était même pas invité si ma mémoire est bonne, Dam et Portos. Problème je devais aller chercher deux copines de fac en provenance de Paris à la gare. J’ai donc laissé la maison aux bon soins de Portos en qui j’ai une totale confiance et j’ai pris mes clés de voiture. Et puis il y eut ce moment où j’allais ouvrir la porte pour sortir…

    Je me souviens de notre premier baiser. Tu m’as appelé dans mon dos alors que je m’apprêtais à sortir. Surpris, je me suis retourné. Tu étais à l’autre bout du couloir. Tu t’es approché de moi en te tenant les mains dans le dos « Je voudrais faire quelque chose avant que tu ne partes » et à ce moment là, sans rien me dire de plus tu as posés tes lèvres sur les miennes. Je t’ai rendu ce baiser et je crois que ce moment restera comme l’un des meilleurs de ma vie. Je me suis senti empli de joie alors que quelques minutes avant je me demandais encore comment j’allais aborder la chose et si je ne me faisais pas des illusions. Tu as été contente que je ne t’ai pas repoussé. Tu voulais le faire avant qu’il n’y ait trop de monde. C’est tout retourné que je suis monté dans la voiture, réalisant à peine ce qui venait de ce passer. Des ailes qui auraient put me coûter cher car c’est à toute blinde que je me suis rendu à la gare et c’est à toute blinde que j’en suis revenu me faisant passer pour chauffard et causant la peur de leur vie à mes copines parisiennes. La soirée ne faisait que commencer et elle commençait bien. J’ai n’ai jamais autant aimé prendre une année de plus.

    Je me souviens de tes premières fantaisies. Ce baiser surprise où nos langues se liaient avec l’horrible goût du FantaGreenz. Quelque chose qui nous a longtemps suivi comme une marque de fabrique. Ce coté parfois extravagant puis déluré qui m’ont charmé tout de suite, cette assurance. Je me souviens quand mes amies m’ont kidnappé à l’écart pour me mener un véritable interrogatoire à ton sujet. On pouvait y lire une forme de jalousie, d’inquiétude et en même temps d’excitation que je trouvais drôle, surtout quand la vodka a coulé à flot. Je me sentais bien, je me sentais fort, j’étais le roi, un roi sur un nuage. Puis est venu le temps de la fin de la fête et de border tout le monde. Je voulais être seul avec toi, j’en ai donc mis un maximum à la porte et y en poussant un certain nombre avec, limite, un coup de pied au cul. J’ai installé ceux qui restaient et je nous avais installé dans la chambre de ma sœur qui a depuis longtemps quitté le cocon familial et qui a néanmoins le grand avantage d’avoir là bas un lit double.

    Je me souviens de notre première nuit. On s’est longtemps embrassé et enlacé debout. J’ai commencé à te déshabillé. Tu as eu peur que je sois déçu, je t’ai rassuré. Je t’ai allongé sur le lit et l’on s’est longtemps caressé. J’avais l’impression que les évènements s’enchaînaient peut-être un peu trop rapidement. Je ne savais pas jusqu’où tu voulais aller et moi non plus d’ailleurs. On ne s’est pas freiné. Ca s’est fait naturellement, paisiblement, sans pour autant aller au bout. On a le temps. On a dut dormir quelques heures pour ensuite se blottir à nouveau l’un contre l’autre au réveil. Je me souviens de la première fois où je t’ai dis bonjour. Je t’ai regardé dormir avec tant de sérénité. Evidemment on a entendu tous les autres se lever et mes parents rentrer. On est resté encore un peu au lit. Et c’est un peu tout con, que je suis enfin descendu rejoindre mes amis et mes parents avec celle que je leur avais présenté encore quelques heures plus tôt comme « juste une copine ». Impossible de cacher cette relation et pour le coup les présentations ont été vite faites, et je ne parles pas de la glace à rompre. Connaissant mes géniteurs ça a dut bien rigoler et je reste persuadé qu’ils croyaient que j’étais déjà avec toi avant cette soirée.
   
    Je me souviens de la première fois où j’ai dut te laisser repartir, de ce début d’addiction. Je me souviens qu’au départ je n’attendais rien de cette relation. Je me disais que ça pouvait ne durer qu’une semaine ou deux. L’amour m’avait surtout appris à être méfiant. Je voulais surtout profiter pleinement de l’instant. Il fallait juste attendre et voir. Vivre au jour le jour. D’ailleurs il était hors de question pour moi de parler d’amour à ce moment.

    Je me souviens de tout…

        Et maintenant je voudrais oublier.

            Pour toi le mutisme semble efficace,

                Peut-être que pour moi cela doit passer par là.

J’aimerai bien dormir...

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