Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Born to resist
Visiteurs
Depuis la création 12 540
8 octobre 2009

Bed break

                Encore une histoire qui s'étiole. Décidément je suis maudit. Jamais je ne passerais ce cap des deux ans. Des relations à la fois trop courtes et trop longues. Je n'ai toujours pas le mode d'emploi. Pourtant, là, je n'ai rien vu venir. Tout se passait bien sans nuages, encore moins d'orages et avec des projets. Ah ça oui, plein de projets qu'elle m'a mit dans la tête. Des choses que je n'osais pas imaginer pour me protéger et qu'elle a réussi, malgré toute la distance que j'ai pu prendre, à me les mettre dans la tête. C'est limite si on n'était pas à choisir les prénoms de nos futurs gosses et d'établir la liste d'invités de notre mariage. Je devrais le savoir pourtant : lorsqu'une femme commence à parler avenir c'est qu'elle n'est plus certaine de son présent et que moi, bah... je vais passer de longues soirées d'hiver à me la jouer en solitaire. Et voilà, ça me tombe dessus d'un bloc, un seul. Comme un décès auquel on n'est pas préparé. C'est une partie de ma vie que l'on tue. Je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé. J'étais frustré par deux semaines sans et me faisais une joie de la voir, même peu de temps. Pas une question de sexe ici, je ne demandais qu'un simple "Bonne nuit", d'un sourire... Au lieu de ça, à peine arriver qu'elle me balance juste une pique sur la difficulté de venir chez moi. Elle pose la tête sur l'oreiller et ferme les yeux devant les miens qui restent ébahit par tant de délaissement et de désintéressement. Je m'énerve tout seul sur ma télécommande et ronge mon frein (c'est le cas de le dire). "Quoi ? Qu'est-ce que t'as ?" me lâche-t-elle sur un ton agressif au bout de quelques minutes de zapping et de soupirs. Je réponds sur le même ton : "Bonne nuit quand même !" Nos premiers mots plus haut l'un que l'autre depuis que l'on est ensemble et peut-être les derniers. Après une petite discussion, elle m'avoue qu'elle se pose des questions sur ses sentiments, que je n'étais pas en cause (bien-sûr...). Des mots que je connais trop bien mais auxquels je ne pensais pas être reconfronté de si tôt. S'ensuit une autre discussion sans queue ni tête où la retenue et le non-dit se mêlent à la fatigue et la surprise. Dans le noir de mon appartement, les ombres dansent sur les murs et dans ma tête. Je n'en reviens pas. Je suis en plein cauchemar. Un cauchemar bien improbable deux heures plus tôt. La situation n'était pas un rêve éveillé de conte de fée mais avait le mérite d'être simple, stable, sans rancœur ni doute ni suspicion, sans malheurs. La paix. Quoi qu'il se passe, le fil de ma confiance est rompu. Je suis perdu. Je ne sais plus quoi penser. Mes repères que je croyais enfin solides, viennent de voler en éclats. La nuit est chaotique. Elle verse sa larme de son coté en silence essayant de dormir car demain le travail sera quand même là. Je n'arrive pas à pleurer, je n'en ai pas envi. Je m'interroge sur cela. Paradoxalement, c'est moi qui tente de la réconforter par des caresses sans réponse. Les minutes s'égrainent péniblement. Personne ne fermera l'œil cette nuit. Elle s'offre une crise de tachycardie ou plutôt d'hypoglycémie. Être infirmière ne dispense pas de manger. Je suis là, je suis toujours là. Elle est épuisée. Sa semaine professionnelle a été éprouvante psychologiquement et physiquement. Je me dis que tout ça n'est que le fruit d'une bête accumulation de fatigue. Elle ne sait pas se ménager, ne prend pas assez de recule vis à vis de son métier. J'en paie les frais ce soir. Que dois-je en penser? Puis-je encore compter sur elle si elle revient ? Le moindre petit pet de mouche ne m'explosera-t-il pas à la gueule ? Je n'ai pas envie d'en finir surtout parce que je ne veux pas être seul. La solitude sentimentale me fait trop vite basculer dans la dépression. Je me connais. Mais est-ce une bonne raison? 5h30 le réveil sonne enfin comme une délivrance. Elle se lève, va se préparer. J'attends le verdict final de cette nuit infernale. Elle s'assoit : "On fait quoi?" La réponse ne m'appartient pas. Elle semble hésitante, tremblante, on le serait à moins. "Je ne veux pas prendre prématurément une mauvaise décision..." Y-en-a-t-il encore une bonne à ce stade? "J'ai besoin de réfléchir... de faire le point... de savoir où j'en suis..." Tout ça ressemble à une mascarade. On se croirait dans ces mauvais mélo qu'elle affectionne tant. Elle hésite ou semble vouloir me ménager. Les mots brûlent sur le bout de la langue mais ne sortent pas. Ils sont trop durs, trop lourds. Je suis resté tout du long de cet éprouvant épisode d'un calme olympien qui me surprend moi-même. J'ai juste envie de lui crier "Aller ! Crache le morceau ! Largue moi ! Je n'ai pas besoin qu'on prenne de gants avec moi, je préfère l'épreuve de la vérité, de la sincérité, de la clarté. C'est la meilleure manière de me respecter." Mais je ne dis rien, j'assiste en spectateur. Elle semble incroyablement à coté de la plaque, elle d'habitude toujours si calme, si pleine de maîtrise. Je la sent perdue, chancelante, tout autant déboussolée que  moi si ce n'est plus, au cœur d'une mécanique qui semble désormais la dépasser et à laquelle elle ne semblait pas plus s'y attendre que moi. A ce moment là je ne vois que le générique et l'inéluctable mot : FIN. "On fait une pause d'une semaine et on voit après?" Le break... je l'attendais celui là ou comment reculer pour mieux sauter. Toujours l'optique de ménager sans doute mais cela peut se retourner contre elle. Moi aussi je réfléchirais durant cette période. Peut-être qu'elle reviendra. Peut-être que je ne serais plus là. Elle s'en va en silence. Je garde mon étonnante maîtrise et effectuera ma journée de taf avec des allumettes pour garder les yeux ouverts. Wait & see...

 

La vie n'est décidément pas un long fleuve tranquille.

 

18473324

Publicité
Commentaires
Z
Je rejoins Cassandre. Profites-en pour faire le point de ton côté et voir si elle revient, tu voudras continues cette histoire. Dans ton post, tu écris que tu n'as pas envie que ça se finisse pour ne pas être seul... est-ce suffisant ? <br /> Je comprends ta déception et ta colère, je le saurais aussi mais peut-être que tu peux connaître mieux...
C
En bonne blonde, je viens de voir ce post après celui du dessus... Bon, alors je n'ai pas trop de conseils à te donner (gni), n'étant pas experte en la matière. Réfléchis en premier à ce que TOI tu veux, où en sont tes sentiments, et si elle décide de vous donner une seconde chance, est ce que tu auras envie d'essayer ? <br /> Au moins, elle t'a parlé de ses doutes. Bien des nanas laissent pourrir le truc. Et quand on attend trop, il y a des gosses qui trinquent... si tu vois de qui je veux parler^^ Bref, mieux vaut que ça arrive maintenant. A part prendre la décision que tu estimeras la meilleure, que te conseiller ?<br /> Viens faire un tour dans le Nord, je ne suis qu'à une heure de Paris, je te raconterai mes conneries avec Gladiator tiens^^
Born to resist
Publicité
Born to resist
Derniers commentaires
Archives
Publicité