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Born to resist
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7 août 2010

Adopteuncanard.com

l

                            Je suis entré dans une spirale temporelle infernale. Je ne vois plus le temps passer. Les journées s’enchainent à une vitesse folle. Je me rend compte que le mois d’Aout est déjà bien entamé. Je ne suis pas beaucoup sorti ces derniers temps. Mon objectif de ne pas rester célibataire ne serait-ce qu’une soirée avant la fin de l’été ne sera probablement pas rempli. Le comble est que je me trouve dans une situation inhabituelle. Je suis devenus quasiment le seul célibataire de tous mes amis alors que la plupart du temps c’était plutôt le contraire. Atos et Aramis ressemblent à de vieux couples auprès de leurs moitiés. Portos vient de trouver chaussure à son pied et même certaines amies dont les cas semblaient désespérés se découvrent des Jules tombés du ciel. Je soupçonne même ma sœur, pourtant enceinte jusqu’aux dents et à deux doigts de mettre bas, de s’être retrouvé quelqu’un. Et moi… J’ère. Je crois que je ne sais pas voir. En Juillet, j’ai fait deux soirées où se trouvaient de très charmantes jeunes filles. Je bloque. Je tétanise ou déblatère un flot de conneries alcoolisées comme le parfait connard pour cacher je ne sais quoi. Je perds toute assurance face à la gente féminine. C’est ce qu’on appelle un sérieux handicap. Ce dernier se lève lorsque je connais mieux la personne, je peux me lâcher, lorsqu’elle est devenue « une amie » mais dans ce cas il est souvent trop tard pour quoi que ce soit. Disons que ça devient mal venu. Je rêve de rencontrer une fille sexy (ne soyons pas hypocrite) qui soit féminine, caline, un QI supérieur à celui d’une huitre et avec qui je puisse avoir des conversations intéressantes sur les sujets les plus graves comme les plus futiles. Quelqu’un avec qui je ne m’emmerde pas pour résumer et avec qui je sois sexuellement compatible. Toutes ces qualités je les ai déjà toutes rencontrées mais jamais dans une seule et même personne. Je doute qu’il soit possible de trouver cette perle rare et… Excusez-moi, mon téléphone sonne… C’était le copain que je devais voir demain qui annule notre rendez-vous parce qu’il s’est trouvé une nana et le pire, c’est que c’est vrai. Je désespère. C’est comme pour tout le reste de ma vie. Sur ma tombe on inscrira : « Avait tout pour réussir dans la vie mais en a décidé autrement à l’insu de son plein gré. » Je sais pourtant comment ça marche. La chose vous tombe dessus au moment au moment où vous vous y attendez le moins. Le soucis c’est que je m’y attend de plus en plus. Je ne suis donc pas près d’être satisfait. Les occasions je les ai peut-être déjà eu. Je ne les ai pas vu, je n’ai pas voulu les voir ou je les ai complètement foiré.
                             Pour ce qui est de la patineuse, mon amour secret de jeunesse, j’ai fait mon deuil mais il est difficile de suivre le cap sans se retourner une fois ou deux. Elle m’a recontacté un beau dimanche de juillet. Un texto pour m’inviter à aller à la piscine. J’étais sur Paris, je  la pensais à cinquante bornes, proche de ma ville natale. Je décline gentiment l’invitation avec un pincement au cœur. Je me dis que si ça se trouve ça a foiré avec son mec, qu’elle s’est rendu compte de quelque chose envers moi. Bref tout un tas de conneries du genre. Je me suis dit que je passais peut-être à coté de l’occasion de ma vie. Sitôt le message envoyé mon téléphone s’est mis à sonné. Elle m’a appelé. Lorsque j’ai lu son nom sur l’écran de mon mobile je me suis encore plus ressassé mon tas d’inepties fleurs bleues dignes d’un roman d’Arlequin ou de Plus belle la vie. Je décroche non sans fébrilité mais avec assurance. Elle me demande si je suis chez moi. Je lui répond que oui. Elle me dit qu’elle peut passer me prendre en voiture, qu’elle est juste à coté. Je la trouve bien insistante mon cerveau et mon cœur font des bonds. Puis en quelques secondes je réfléchis. Que peut-elle bien faire dans le coin un dimanche, sa boite ne doit pas être ouverte ? Je me risque à poser la question, il faut dire que la surprise n’est pas feinte. « C’est parce que je reviens de chez mon copain à Paris et que j’avais garé ma voiture là pour prendre le métro… Alors je passe te prendre ? » Cassage ultime ou comment passer en une fraction de seconde du septième ciel au trentième sous-sol de l’Enfer. « Je reviens de chez mon copain… » Il est 11h du matin, du coup il ne me faut pas longtemps pour imaginer sa soirée, sa nuit, sa matinée. « Heu… Je crois que ça ne va pas être possible. » Il s’est passé beaucoup de choses dans ma tête à ce moment là et pourtant ma réponse fut immédiate. « J’aurais été content mais j’ai déjà rendez-vous avec des amis sur Paname. Amuse toi bien. » Tout était évidemment faux. Je me préparais à aller me faire un ciné en solo. Pffff quelle claque, mais ça ne fait que me réconforter dans ma décision de lâcher l’affaire. C’est ce qu’on appelle une piqure de rappel. Le plus drôle c’est qu’elle m’a fait la même proposition la semaine suivante. Je ne comprends pas. Suis-je déjà recasé dans la catégorie bon copain ? On s’est trop peu revu pour ça et quand même venant de la fille qui m’a arraché toute la peau des mains à coups d’ongles pendant mes quatre années de collège, il faut être aveugle pour ne pas réaliser ce que cachaient nos chamailleries incessantes de l’époque. Laisse tomber. C’est la femme de ta vie mais elle n’est pas faite pour toi. Les intuitions ça peut vous bouffer pendant quinze ans. Je pense qu’il y aura d’autres épisodes. J’en suis persuadé. Ce sera mon running gag jusqu’à ma mort.

                    Je suis d’ailleurs en train de m’en concevoir un second. Je vous ai déjà parlé quelques fois de mes anciennes collègues. J’ai gardé des liens avec certaines, plus avec une. Encore une devenue une « amie ». Magnifique créature d’ébène avec du répondant, des jambes interminables à peine caché par des jupes plus courtes les unes que les autres et un sacré caractère. Sexy et cultivée, avec un charmant coté femme enfant qui au début m’exaspérait au plus haut point. Je me souvient lorsqu’elle venait me parler en s’allongeant de tout son long sur les bureaux en me regardant ou lorsqu’elle montait à quatre pattes sur ces mêmes bureaux pour vérifier si sa souris était bien connectée. On s’est apprécié à force de blagues vaseuses et de vannes. Ça semblait même improbable à nos collègues qu’on sorte ensemble tellement on paraissait différents sur certains points et en même temps proches et complices. « C’est comme si des frères et sœurs se mettaient ensemble… » Tient ça me rappelle quelque chose ça… Même si j’appréciais ses courbes et son esprit je ne me suis jamais imaginé quoi que ce soit avec elle tout le temps que nous avions travaillé ensemble. Puis, je suis parti. On s’est revu une première fois pour un cinéma. J’étais parti pour une toile entre amis mais lorsque je suis arrivé une autre idée s’est insinuée en moi. Putain, qu’elle est jolie. J’ai eut du mal à me concentrer sur le film, de toute façon c’était un navet. Mon esprit a un peu trop travaillé comme à son habitude. On s’est refait une ou deux sorties dans le même genre. Je suis un peu troublé mais je ne m’enflamme pas. Je suis tellement en manque d’affection en ce moment que je tombe amoureux de toutes les filles que je croise. Elle fait partie de la catégorie « fantasme qui finira mal ». Elle a toujours les prénoms de quinze mille mecs dans la bouche avec des histoires pas possibles. Encore une qui aime balader. Elle a un coté tellement enfantin qu’elle ne semble pas se rendre compte des conséquences de ses actes et de son attitude. C’est ce qui m’avait amusé au début. J’en ai un peu parlé à Portos qui s’est tout de suite fait des films. Pour lui c’était clair, elle me voulait. Je reste sceptique. Le soir du 14 juillet je me suis rendu sur le Champs de Mars pour admirer le feu d’artifice en compagnie de Portos et de deux de ses collègues. C’est d’ailleurs ce soir là, sous la Tour Eiffel et tout ses scintillements qu’il a concrétisé sa nouvelle conquête. Ça m’a parut tellement simple pour lui. Sissi m’avait proposé une nouvelle journée rencard : un ciné, un verre et ensuite le feu d’artifice. Tout cela ressemblait sacrément à un rencart amoureux. Mais voilà, si Sissi propose, Sissi dispose. Elle a donc annulé le ciné, puis le verre. Je ne m’en suis pas formalisé, la connaissant je sais qu’avec elle tout programme peut-être bouleversé à la dernière minute. On ne s'est donc retrouvé que le soir au milieu de l’énorme carré de pelouse, dans la foule, non sans quelques péripéties. Elle était seule et sur son 31. Portos m’avait déjà bien remué les méninges avant qu’elle arrive. Un feu d’artifice sous la Tour Eiffel, quoi de plus romantique si l’on omet le groupe d’étudiants brésiliens complètement beurrés près de nous. J’ai essayé de me rapproché d’elle mais les mouvements de foules et ma paralysie proscrinatique m’ont gardé éloigné, pendant que Portos était en train d’enlacer sa nouvelle bien aimée pour la première fois. Le pire fut le retour. On devait rentrer ensemble par le métro. Après avoir dit au revoir à Portos et à ses amis nous nous sommes dirigé vers la station au milieu d’une marée humaine. C’est à ce moment là qu’elle m’a attrapé la main pour ne pas me perdre dans la foule. Curieux contact, je n’avais pas pris une fille par la main depuis… trop longtemps à mon goût. Elle ne m’a pas lâché même lorsque la chaussée s’est dégagée. Cette ballade main dans la main a bien duré un quart d’heure. Dans le métro la foule s’est densifiée. Nous avons réussit à monter dans le premier train. Elle s’est retrouvée adossée à la paroi de la rame. J’étais collé à elle, face à face. Non loin de là, deux ados étaient à deux doigts de se reproduire au milieu du wagon bondé. Je commence à sentir une pointe d’excitation monter en moi. Scénario et circonstances idéales. J’y vais, j’y vais pas ? J’attendais un signe, un regard. Dans l’ambiance de la soirée, à ce moment là, je n’avais qu’une envie : l’embrasser. Elle ne m’a pas regardé dans les yeux du trajet. Je ne l’ai pas embrassé. Je ne suis qu’un foireux érotomane. On s’est quitté par une bise sur un quai de gare et pour me punir de ma médiocrité mon train a eut deux heures de retard parce qu’un pauvre imbécile poussé par l’alcool ou le désespoir est passé dessous. Il était 1h du matin et je travaillais le lendemain. Autant dire que j’ai refait le film de ma soirée un bon paquet de fois. On continue à se revoir à l’occasion, à s’envoyer des textos pour savoir ce qu’on a pensé de tel film ou de tel musique. Le doute est en moi. Je ne suis surement rien de plus qu’un ami pour elle, mais je ne suis plus certain de ce qu’elle est pour moi.

                            Comme je l’ai déjà dit, il en faut très peu pour que je sois ensorcelé ces derniers temps. Je me résignerais même à dire que la femme idéale n’est rien de plus que celle qui voudra tout simplement de moi.

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Commentaires
K
Je considère que tu partages les même handicaps et attente que moi vis-à-vis de la gente féminine. Ca doit être un syndrome générationnel.
C
Incrédibeuleuh comme on se suit sur certains trucs... A part que tu as connu de vraies histoires contrairement à moi. Tu as très bien réagi avec la patineuse ; si c'est pour t'étaler son bonheur à la tête alors qu'elle sait très bien qu'elle te plaît, c'est vraiment limite-limite. Par contre ton copain qui annule parce qu'il s'est trouvé une nana, c'est moyen aussi je trouve :s Elle ne va pas s'envoler. M'enfin bref... ^^<br /> <br /> Bon perso vu que je ne fréquente que des mecs ayant 7 ans de moins que moi, je sais très bien que ce ne sera pas pour cette année non plus. Et mon corps pourrit lentement pendant ce temps-là. ^^<br /> <br /> Pour la fille (je vais chercher qui c'est, ça me dit quelque chose :p), why not, qui ne tente rien n'a rien, mais d'après ce que tu dis (plein de noms de mecs dans la bouche), elle me fait penser à Serena :)
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