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25 décembre 2009

Démons de Noël

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             Mesdames, Messieurs, donnez moi du papier et un stylo que j'y déverse mon flow pendant que je digère mes bulots... Ne rigolez pas, je n'arrive toujours pas à digérer le plateau de fruits de mer de ce midi. Il faut dire que je n'ai pas que ça en travers de la gorge. La "magie" de Noël me plombe. Je ne vais pas bien et je suis obligé de sourire. L'année dernière je n'avais pas un rond pour gâter mes proches, cette année je suis presque riche comme Crésus mais je n'ai plus personne à qui offrir de cadeaux.. Comme quoi celui qui a dit que l'argent ne faisais pas le bonheur n'était pas la moitié d'un con. Vous l'aurez peut-être compris : j'ai replongé. J'ai complètement craqué. Retour à la case dépression et surtout confusion. Je me sent seul. Sa présence me manque. L'Amour rose bonbon est partout et elle va chasser en boite ce soir. Du moins c'est ce que mon esprit dérangé s'est mis dans la tête devant sa page Facebook que je reluquais de plus en plus. L'autre soir je n'en pouvais plus de lire des choses, sommes toutes innocentes, mais que mon égo blessé a transformé en autant de poignards dans mon dos, mon cœur et mes couilles. Je l'ai  supprimé. Un peu comme si j'en avais assez de me bruler la rétine au trou de la serrure. Avant il me semble qu'il était plus simple d'oublier quelqu'un. Il suffisait de ne plus se voir pendant un laps de temps plus ou moins long et basta. S'effacer de nos vies respectives. Désormais on a l'effroyable possibilité, et donc la tentation, de tout voir, tout savoir de cette vie qu'elle se crée sans moi. Et franchement, quelques fois on aurait préféré ne pas savoir. Voilà la rupture définitive au XXIème siècle, elle se fait comme se font dorénavant les rencontres : par internet. Ensuite je m'étonnerai avec un ami de la déshumanisation des rapports humains autour d'une bouteille, bonne ou mauvaise. On ne se parle plus. On devine. On extrapole à travers des photos hors contexte, des commentaires légers et des statuts aux degrés de lecture multiples. Triste... Triste génération zapping qui, après la télé-réalité, continue son culte du voyeurisme et du nivellement des sentiments. Comme je suis parfois vieux jeu, la rupture reste pour moi un moment où je ressent un besoin épistolaire. Ce coup ci j'ai réussi à m'abstenir de la lettre existentielle de quinze pages en mode serpillère. Je n'ai toujours rien de terrible à lui reprocher et elle, encore moins à mon égard. Je me suis juste contenté d'un court mail expliquant les raisons de ce geste si violent dans le cyberespace : appuyer sur le bouton "Supprimer". Les raisons sont simples. Je ne veux plus avoir accès à ce trou de serrure donnant sur sa vie, sa vie sans moi. Mon imagination négative brouille ma vue et me fait souffrir au point d'en hurler. Je lui ai aussi dit qu'elle me manquait, sans fanfare ni trompette. C'est juste un fait. Peut-être reviendrais-je vers elle lorsque je serais guérit d'elle, à comprendre par là lorsque j'aurais trouvé à l'Amour ou juste lorsque je remplirais une autre bouche de ma langue et du reste sans aucun pincement au coeur. Pour le moment je ne vous cache pas que je crois davantage en la seconde option qu'en la première et comme ma prose actuelle est très loin de charmer une quelconque fleur en quête d'épanouissement, c'est loin d'être gagné. C'est ce qu'on appelle entre mecs la célèbre phase : "Toutes des Salopes!"
             Etant donné que dans mon état actuel je ne serais pas capable de mettre une nymphomane dans mon lit, la drague n'est pas dans mes principales préoccupations. De toute manière elle n'a jamais été dans mes cordes. Ce simple glissement de doigt informatique m'a fait du bien sur le moment. Il signe le réel début de ma cure de désintox. Sauf qu'elle m'a répondu. Elle comprend tout à fait. Que ce que j'avais put voir ne voulait rien dire, qu'il ne fallait pas que je le prenne mal et ça je veux bien le croire. Qu'elle sera là quand je serait prêt, c'est à dire guérie. A ces mots noir sur blanc, pour la première fois, j'en ai vraiment pleuré. Inconsciemment je n'avais toujours pas réalisé. Ces quelques mots ont été les dernières pelletés rebouchant la tombe de notre relation amoureuse. Cette douleur, si elle a été forte, n'en est pas moins salvatrice. Je suis fixé. Non, elle ne m'attend plus en train de me regretter au fond de son lit. Sans doute ne se touche-t-elle même plus en repensant à nos ébats. C'était bien, mais c'est fini.
                Je suis là et je me retrouve comme une pauvre pomme. Ce n'est pas la première fois mais on ne s'y habitue jamais. Je n'ai rien à faire chez moi et personne à qui en parler alors je me descend tout seul. On sort les classiques. Je suis un pauvre guss qui finira seul, pas assez bien pour garder quelqu'un plus de deux ans. Trop bon, trop con. La prochaine fois je serais un vrai connard, ça a l'air d'être plus efficace... Toujours les mêmes conneries que l'on ressasse lorsqu'on s'est fait jeter. Mon problème c'est que je ne sais plus qui a quitté qui dans cette histoire. Elle angoissait, je l'ai pas retenu. Elle n'était plus sûr de rien et moi j'étais certain de ne pas vouloir m'embarquer avec quelqu'un de versatile. Connerie. Je ne contrôle déjà pas mes propres sentiments, comment ai-je pu exiger cela de quelqu'un d'autre ? Certains me surnomme Caliméro pour m'emmerder parce que j'ai une certaine tendance à râler. Un perfectionnisme qui me tuera alors que je sais pertinemment que la perfection n'est pas de ce monde. S'il m'arrive d'être dur avec les autres, je suis impitoyable avec moi-même. Je regrette ma connerie. J'essaie tant bien que mal de remettre en tête les raisons objectives qui m'avaient indiqué qu'il s'agissait de la solution la plus raisonnable à prendre. Je ne suis jamais autant amoureux de mes amantes que lorsqu'elles ont décidé de me fuir. Je suis un grand masochiste. Toujours en quête de malheur, de douleur, de tristesse. Une tristesse qui m'inspire davantage que la douce mélodie du bonheur. Faut-il avoir envie de mourir pour se sentir vivre ? C'est un peu mon cas, être sur la corde raide. Un psychanalyste ferait une affaire avec moi, je l'ai toujours dit. L'Amour c'est la fusion des corps et des esprits entre deux êtres. Le charnel était bien là et malgré tous nos efforts le spirituel un peu moins. Je me demande s'il est réellement possible d'avoir les deux en même temps, avec la même personne. S'éclater autant au lit qu'autour d'un verre. Je n'ai jamais rencontré cette complicité. Je crois même que ces deux facteurs interfèrent tellement dans les comportements qu'il est impossible d'en obtenir la somme.
                 Voilà, c'est à peu près à ça que j'ai pensé tout ce Noël. Charmant. Un repas de famille, chiant comme tous les autres, avec personne à qui parler. Même ma sœur n'était pas là. Il n'empêche que le plus beau cadeau est venu d'elle. Une bonne nouvelle vite noyé dans un océan de mélancolie. Je vais devenir Tonton. J'en suis heureux, non pas que j'attendais ça comme le ravi de la crèche mais ça me fait surtout plaisir pour eux tant ils auront eut du mal à procréer. Comme quoi la justice doit bien exister quelque part. Pas un bébé éprouvette mais presque. En voilà un qui ne pourra pas se demander s'il n'est pas juste le fruit d'une erreur ou d'un résidu de capote trouée. Lorsqu'il ou elle sera complètement abruti vers 15-16 ans il ne pourra pas se plaindre à ses géniteurs de ne pas avoir été désiré. Mais bon, il ne faut pas jeter l'eau du bain du bébé avant que ce dernier ne soit dedans. Neuf mois à attendre et un bouleversement majeur dans nos vies. Tout le monde va monter en grade et prendre un méchant coup de vieux. Mes grands-parents deviendront arrière-grand-parents, mes parents seront des papy et mamie et moi l'oncle cool qui lui apprendra des conneries pour rendre folle sa mère. Dieu, que le temps passe. J'ai reçu aussi une partie de mon héritage de mon grand-père paternel. L'équivalent d'un mois et demi de salaire. Je ne veux pas garder cet argent. Je vais investir, le dépenser jusqu'au moindre centimes dans quelque chose qui me sera utile. En attendant je m'emmerde dans ma chambre d'adolescent, chez mes parents. Les tiroirs de mon vieux bureau sont pleins de mes pamphlets merdeux contre ce monde et cette vie trop injuste. Je n'ai pas évolué d'un pouce en dix ans. Ca fait flipper. Je remarque avec un humour noir que chacune de mes relations sérieuses se sont achevés la veille d'une épreuve importante dans ma vie. La première, ma plus longue "love" story à ce jour, s'est achevée pendant mes révisions du bac. Ca associé au suicide de mon copain, j'ai complètement laché mon année et j'ai passé mon bac avec succès du premier coup, sans rattrapage, avec ce que j'appelle la mention "coup de bol". C'est que je devais en avoir plus dans le crâne que ce que laissaient supposées mes notes de terminale S. C'est sur cette impulsion de j'm'en foutisme que j'ai assumé mon désir d'études artistiques. La réflexion était simple : si tout le monde foire sa vie, autant le faire avec plaisir. Ma seconde grosse rupture a été avec C., l'année de ma Licence. Celle là encore j'ai morflé au point d'envoyer chier mon professeur de pratique, une matière essentielle, et de batailler au rattrapage pour valider mon diplôme. Une galère alors que j'avais eut des mentions les deux années précédentes. Ma thérapie est venue du net puisque c'est à cette occasion que j'ai débuté dans la blogosphère en criant mon désarroi dans le vide. Enfin il y eut celle là, à l'occasion de mon entrée douloureuse dans la vie active et l'abandon de toute ambition cinématographique. Un moment moralement difficile. Je me rend compte que j'ai toujours perdu un soutien important aux moments où j'en avais le plus besoin. Je me demande si dans ces moments là je suis très supportable. Avec le temps je me rend compte que tout ceci n'étaient pas de grandes pertes. La première a mal tourné : elle est devenue flic en banlieue et a voté Sarko, la seconde est devenu institutrice et sa névrose mêlée à son coté manipulatrice font d'elle la personne la plus néfaste que j'ai jamais croisé. D'ailleurs elle a prouvé à maintes reprises sa nocivité à tous ses amis de cette époque. La dernière, J.,  est infirmière psychiatrique, la bonté même. Je pensais que c'était quelqu'un à mon écoute mais il s'est avéré qu'elle est surtout à l'écoute d'elle même. Pas vraiment ce que je recherche. Je m'aperçois que j'aime bien faire dans la fonction public. Que sera la prochaine ? Factrice ? Décidément cette chambre me déprime : plus de drogue ni d'alcool.... Qu'elles sont loin mes jeunes années. Il doit bien rester quelques Playboy au fond d'un tiroir. Je n'ose même pas imaginer l'âge qu'ont ces playmates aujourd'hui. Ca briserait tout le charme. Pas grand chose à faire, pas grand chose à lire, pas de musique à écouter. Comme à l'époque, une seule solution pour passer l'ennuie : une bonne branlette. J'ai vraiment l'impression de régresser. Se faire du bien en étant à l'affût du moindre bruit suspect indiquant que quelqu'un se rapproche de la porte. Retour au plaisir solitaire coupable et à la honte mais là où il y a de la gène il n'y a pas de plaisir. Des flashs me reviennent, les souvenirs de mes meilleurs baises me sautent à la gorge. Ca me déprime. Je suis en manque. Du coup je recommence et jouit en pleurant de tristesse. Je suis un branleur. Vive l'onanisme. On est rarement déçu, on arrive toujours à ses fins et l'on n'est jamais enculé au final. "Branleur" comme ça a déjà l'air d'être écrit sur mon front alors je n'ai plus qu'à me l'y faire tatouer.

 

playboy1111

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Commentaires
C
Tu imagines bien que je me reconnais là-dedans... J'ai supprimé Gladiator parce que ça me rendait dingue de voir sa page avec l'autre conne qui écrivait dessus et qui elle, avait droit à des réponses. Contrairement à toi, il ne m'a jamais répondu, l'enflure. Ca blesse l'ego.<br /> Bon, je comprends que tu ailles très mal. Je sais que je ne peux rien pour toi, que personne ne peut rien d'ailleurs. Mais tu sais que ce n'est pas la première et que même si on en chie des ronds de cuir, on finit toujours par s'en remettre. Par contre, je te conseille de ne pas retourner vers elle avant très, très longtemps. J'ai essayé avec B. et même 2 ans après notre séparation, je suis retombée dans ses bras et je lui ai redonné l'occasion de me piétiner le coeur comme une merde (et encore, je n'avais plus les mêmes sentiments, mais bordel ça a mis le temps). Bref même si c'est affreusement difficile il faut couper complètement les ponts, pendant très longtemps. C'est plus difficile pour toi parce que ça tombe en plein dans la période des fêtes, que ta soeur t'a annoncé une bonne nouvelle et que tu fais un taff qui ne te plaît pas des masses. Je pense que ça aurait été moins dur si c'était arrivé en plein été, sans "facteur extérieur".<br /> Tu n'as pas besoin de devenir un connard ; celle qui te méritera t'acceptera comme tu es, et n'aura pas besoin de te traiter comme de la merde pour que tu l'aimes. Tu l'as dit toi-même : cette histoire était tiède, sans passion. Vous n'alliez nulle part. Certes il ne faut pas non plus exiger le Big Love à la vie à la mort avec coup de foudre de la life et compagnie, mais une histoire sur la durée nécessite beaucoup plus qu'une habitude. Perso c'est pour ça que j'arrive à rien : je ne peux pas me contenter de me dire "ah oui tiens il est gentil lui", j'ai besoin d'un minimum d'attirance et pas grand monde ne m'attire. Mais toi, tu ne sembles pas chercher l'impossible non plus. Si tu regardes tes histoires d'amour : les deux premières n'avaient pas l'air super gentilles donc elles ne te méritaient pas ; la troisième l'était mais tout simplement, vous n'étiez pas fait l'un pour l'autre. Donc je ne pense pas que le problème vienne de toi, c'est juste que tu t'es trompé.<br /> <br /> Puis même si tes relations n'ont pas duré plus de deux ans, il y a des pauvres filles qui n'ont jamais connu de relation durable tout court (gros clin d'oeil de merde)^^.<br /> <br /> Mais si tu vas vraiment mal, les seuls conseils que je peux te donner sont ceux-ci : déjà surtout ne t'isole pas et parles-en à tes amis et à ta famille, et si ça ne suffit pas, voir un doc si nécessaire. Mais je suis sûre que tu vas t'en remettre, c'est juste que quelquefois ça met très longtemps. C'est comme la gastro : faut attendre que ça passe.<br /> <br /> Et n'oublie pas l'agrafeuse ! ^^
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