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Born to resist
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8 avril 2009

Préparons nous au pire.

...et le pire c'est : c'est la guerre !
(Bernard Kouchner, traitre de son état

ministre des Affaires Etrangères -enfin, il parait- )

 

valerie_pecresse_reference

        Après avoir laissé pourrir pendant des mois une situation des plus aberrantes, Valérie Pecresse met de l'huile sur le feu. Ainsi, un mois et demi avant la fin de l'année universitaire et une semaine avant les vacances de Pâques (en tout cas en zone C), ne voici pas qu'elle balance dans les médias une nouvelle idée de génie : aucune matière qui n'aura eu au moins deux semaines de cours au second semestre ne sera validé, même s'il y a eu des examens en bonne et dut forme. Une menace toute aussi abracadabrante que la proposition de rattraper tout le semestre en... une semaine. La 4ème dimension. Menace, à mon avis, inapplicable mais menace quand même et celle ci n'est pas dirigé vers les enseignants-chercheurs qui ont initié ce mouvement mais vers les étudiants. En gros, une année blanche : aucun diplôme délivré, tout le monde retape, ce qui signifierait un blocage total du système, du jamais vu même en 1968. La réelle manœuvre est de diviser le mouvement, de monter les étudiants les moins engagés et les plus crédules contre les enseignants. Rappelons que même pendant les crises étudiantes les plus graves, comme mai 68 ou le CPE (que j'ai vécu activement), les examens se sont tenus, les années validées et les diplômes délivrés. Ce genre de déclaration est juste inacceptable. Comment peut-on menacer, par exemple ce qui est mon cas, des étudiants en Master dont la principale évaluation est faite sur des mémoires, des articles et des dossiers fais chez soit, des heures de travail et de recherche, juste parce qu'on n'aurait pas eu droit à nos six heures de cours par semaine ? Une incertitude de plus au dessus de nos têtes dont on se serait bien passé. Travailler une année entière pour, peut-être, des prunes est des plus démotivant. Le bruit qui courrait devient une réalité : le mouvement de grève se prépare à se prolonger sur l'année suivante. Mais alors là, effectivement, quid de la fin de celle-ci.... étant donné que l'on n'a toujours pas nos notes du premier semestre ? La faute ne revient pas aux enseignants-chercheurs grévistes (qui continuent néanmoins à nous faire cours en nous précisant qu'ils ne seront pas payés) mais belle et bien de notre ministre de l'enseignement supérieur qui attend le prochain remaniement ministériel et sa campagne pour les Régionales du haut de sa tour d'ivoire. Une mise en application de ce type de menace déclencherait plus qu'une grève ou des manifestations : une vraie révolte. Comment peut-on faire croire qu'on va annuler une année entière de tous les étudiants de France ? ...et les révoltes étudiantes on sait où ça peut mener, en particulier dans le contexte actuel. Pecresse joue avec le feu, consciemment ou pas, c'est d'une bêtise affligeante ou d'une folie dangereuse. Quand réformer comme une envie de pisser fait atterrir au summum de l'irresponsabilité.

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Commentaires
A
Profond... On se fait entuber à tous les niveaux.<br /> Je préfère rien dire j'en ai plein mon cul.
M
Diviser pour mieux régner ... c'est tout à fait ça !<br /> Guider par la pression.<br /> <br /> Tss Tss Tss !
Z
On est foutu, on est foutu. Je ne suis plus étudiante mais je compatis et je comprends.<br /> Cette nouvelle décision me paraît inapplicable aussi. Je ne vois pas comment ça va pouvoir être vérifié, et mis en place...<br /> Quel beau bordel !
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