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19 janvier 2008

Ground zero

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Edward Norton dans La 25eme heure de Spike Lee

    Bon je poste quand même un article un peu plus perso qu'une critique de film sinon on va finir par croire que c'est le site de Positif, des Cahiers ou de Mad Movies. Pas grand chose à dire... faut dire qu'il ne se passe pas grand chose non plus. Pas encore un zombi mais il m'arrive de moins en moins de réfléchir. C'est reposant tout de même, comme quoi les crétins sont bénis. Je me suis même surpris à lire ce blog (je pensais pas que ça pouvait exister lol), moi qui me foutait des "blogs de filles" et de cette mode masculine qui fait que les hétéros font plus "folles" que le plus gay de mes copains. Mon Dieu, mon Dieu... sauvez moi de cette superficialité. Ah merde... c'est vrai... Je ne crois pas en Dieu. Je me mets à parler tout seul maintenant. Il ne me reste plus qu'à m'acheter un ballon de volley et lui donner un petit nom. C'est ce qui arrive lorsque l'on ne voit presque plus personne.
    Mes journées se résument à éplucher les petites-annonces, envoyer des candidatures et attendre des réponses qui ne viennent pas. Faut dire aussi, depuis la brillante annonce du petit roi de pacotille (enfin non, c'est du Cartier tout de même) de supprimer la publicité des télévisions publiques, la plupart des maisons de production ont gelé tous leurs projets, et donc toutes les embauches en attendant de voir de quoi demain sera fait. Un grand merci donc pour cette annonce tape à l'œil faite uniquement dans le but de masquer ses déficiences économiques et politiques (de plus, joli cadeau boursier à ses amis diffuseurs privés). Bref, pour tuer le temps je vais au ciné, mais bon ça je pense que ça s'est vu. J'ai bien essayé de passer mon spleen par ma carte de crédit sur les soldes, mais il n'y a rien à faire. Rien ne me plait, la mode est affreusement moche et ne me convient pas du tout. C'est pourtant pas faute d'avoir fait le tour de tous les centres commerciaux et galeries de Paris, des plus populaires aux plus chics sans trouver mon bonheur. Je ne suis pas un grand dépensier et encore moins un acheteur compulsif. Je ne consomme que ce dont j'ai besoin. Il n'y a que du tape à l'œil. Tradition rompue. Depuis le lycée, on avait pris comme habitude avec Atos de faire le tour des soldes ensemble. Pire que deux gonzesses mais au moins on se marrait bien en se foutant de nous même, parfois Mélou nous accompagnait ce qui n'enlevait rien. C'était souvent synonyme de journée délire loin de la cohue. Mais voilà tout à une fin, et cette année mon fashion victim préféré doit préparer son concours, j'ai perdu mon coach fringue. Sa discipline dans le travail m'impressionne. J'espère vraiment qu'il réussira, il le mérite.
    En parlant de concours, les inscriptions pour celui de la FEMIS viennent de s'ouvrir. Je me demande si je le retente cette année, c'est que ça coute cher cette connerie. On ne peut le tenter que trois fois et surtout je me demande si cela me conviendrait vraiment. J'ai déjà du mal à choisir un département précis (l'année dernière je l'avais tenté en Image). On verra... J'aurais du temps pour le préparer cette fois. Le soucis est toujours le même je n'ai absolument aucune confiance dans mes capacités malgré tout ce que l'on me dit. Je suis hésitant. Je suis la personne la plus critique et la plus exigeante à mon égard. C'est parfois stimulant, souvent inhibiteur. Je n'arrive jamais à me contenter de ce que je fais mais je n'ai pourtant pas la sensation d'être un perfectionniste. On peut toujours tout améliorer et ceci dans tous les domaines. Pour cela l'échec me fait peur, ce qui me fait collectionner les victoires à la Pirus. Je ne sais pas ce que j'essaie de me prouver. Mais comme dit le proverbe, qui ne tente rien n'a rien et je ne cesse de me faire violence là dessus. Aller à l'encontre de ma nature.
    Ca y est je suis reparti dans un délire de psychologie de comptoir. Je vous avais prévenu que je n'ai rien à raconter. Rien ne change d'une année à l'autre? J'ai pourtant l'impression que tout à changé d'une minute à l'autre ce 1er janvier 2008. Une véritable renaissance au sens propre comme au figuré. Tout a été rasé, détruit, la place est nette, le terrain constructible. J'ai l'impression d'avoir réussi à retrouver le degré zéro de l'existence, rien n'existe en dehors de ma famille qui s'inquiète d'avoir peu de nouvelles de moi. J'ai l'impression de pouvoir prendre n'importe quelle direction, d'avoir vraiment le choix, de quitter des rails confortables pour me retrouver au milieu d'un désert sans fin, sans boussole. C'est excitant et terrifiant à la fois. Par où poser le premier pas? Quelle direction prendre? Degré zéro de conscience, comme je l'ai dis, plus rien ne me triture le cerveau et quand je vois des choses qui pourraient me révolter et m'énerver, je zape, j'occulte. Une chose qui ne m'était jamais arrivé : nier l'existence même du monde. Nihilisme, je m'étais prévenus, je suis tombé dedans. Degré zéro de vie sociale. Ces derniers jours je n'ai vu personne. Tout le monde travaille ou cherche du boulot comme moi. Une discution par MSN devient un évènement. Exception cette semaine : une soirée ciné avec L. et une courte après-midi avec ma sœur venue aux nouvelles. En dehors de ça c'est le vide totale. Difficile d'imaginer rencontrer du monde comme ça. Je suis pourtant à deux doigts d'aller me saouler la gueule dans un bar de célibataire... encore faut-il que j'en trouve un, pathétique.
    C'est marrant en me relisant je réalise que ça va pas si bien que ça, pourtant j'ai pas une énorme sensation de malaise. Je me demande juste où passent mes journées. Je sent que je vais fêter mon anniversaire en tête à tête avec moi même et me mettre au bouddhisme, comme ça je pourrais philosopher toute la journée sur le non-sens de la vie... jusqu'à ce que je trouves enfin un taf digne de ce nom.

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