French Flair

    Qu'est-ce qu'une bonne soirée? La réponse peut parfois être très simple : un ami, un vrai, un quai de Seine entre l’Hôtel de ville de Paris et Notre-Dame et un pack de bière. Rendez-vous avec Portos aux Halles pour voir l'ouverture de la Coupe du monde de rugby entre la France et l'Argentine devant un des écrans géants installés par la mairie de Paris. Un petit before sur les quais bien sympathique donc, avec une discution plaisante à bâton rompu. J'aime savoir ce que l'on pense de moi. Je trouve ça très instructif. Pour la première fois j'ai entendu un vrai point de vue extérieur, sans langue de bois, sur mes relations amoureuses. J'apprend par exemple, qu'aucune de mes conquêtes n'allais avec moi. M. (la Vache), à l'opposée totale. Une histoire de presque 2 ans et désormais on ne se connait même plus. C., caractères trop différends paraît-il... Elle était trop exubérante alors que je suis d'un trait plutôt discret. C'est un point de vue. En public, elle était effectivement très expressive mais dans l'intimité je sais que c'était tout autre chose. Cette exubérance n'était que façade. Une façade qui m'avait charmé mais l'accès à l'envers du décors m'a toujours été refusé en 1 an d'histoire commune. Charline et L. étaient également beaucoup plus démonstratives que moi, la différence c'est que je m'entends toujours très bien avec elles et j'en suis heureux. La seule sur qui je n'ai pas eu droit à son avis a été... sa sœur. Il me semble que c'est compréhensible. Une analyse intéressante mais que dois-je en tirer?
    En dehors de ça, un petit groupe s'enivrait au whisky-coca et la bière sur le banc d'à coté  en s'accompagnant  d'un petit air de guitare. Le vrai Paris. L'un d'eux vient nous demander une cigarette. Pas de bol pour lui, aucun de nous deux ne fume. Il commence alors à partir dans un délire ornithologique de dix minutes sur les pigeons en comparant les pigeons dodus du 1er arrondissement avec les miteux de Stalingrad nourris à la gerbe de toxicos. Toujours des moments irréels.
    A l'approche du début de la cérémonie on rejoint la place, couverte deux heures auparavant de gendarmes mobiles et de CRS. Point d'excès... le ministère de l'intérieur a juste voulu suivre la consigne de Bernard Laporte : tous en bleu. Après une petite fouille, juste histoire de dire, on va se poser sur un carré de pelouse synthétique en face du gigantesque écran. Il n'y a pas grand monde, on est loin de l'effervescence d'un match de football. Le public parisien est à chier dans tous les domaines. On encourage que les vainqueurs... d'où une certaine frustration. Sarko apparait à l'écran, une bronca énorme s'élève. Ca fait plaisir mais j'en viens toujours à me poser la même question : personne n'a voté pour lui ou quoi? Après le match on a dîné dans un restaurant du Marais, pas de troisième mi-temps en fin de compte. Il n'aura manqué qu'une chose lors de cette soirée : une victoire des bleus...